vendredi 5 janvier 2007

Analyse du second ACTE

Le décor du second acte de la « Flûte Enchantée » représente une palmeraie : nous sommes donc à l'orée du champ de la résurrection de l'âme-esprit.
La tradition ésotérique symbolise toujours par des arbres feuillus les domaines de la félicité éternelle, et mieux ici, les palmes sont d'or, pour bien marquer que ces domaines sont ceux de l'Esprit universel.
Dix-huit sièges sont disposés, chacun surmonté d'une pyramide et d'un cor.
Le nombre 18, c'est 1 + 8 = 9, le nombre de l'homme : les trois centres triplement renouvelés par le 3 x 3 ! Nous sommes à cet instant au coeur du mystère qui va se dérouler ici.
L'action débute par la marche solennelle des prêtres, serviteurs d'Isis et d'Osiris. Suit alors une délibération des frères initiés et Sarastro, qui connaît les mystères va nous donner maintenant la clef de l'opéra : Tamino, s'il triomphe des épreuves initiatiques, sera uni à Pamina et tous deux régneront et protégeront le Temple de la sagesse.
On ne peut s'empêcher de voir ici dévoilé, le but sublime assigné par Le Grand Architecte de L’Univers à chaque homme : réaliser en lui les « Noces Alchimiques », vouer totalement la personnalité à l'âme-esprit, et avoir ainsi part à la sagesse qui procède de l'Esprit-Saint.
La scène représente une palmeraie. Tous les arbres sont argentés et les palmes sont d’or. On aperçoit 18 sièges couverts de palmes. Chaque siège est surmonté d’une pyramide et d’un grand cor noir serti d’or. Au centre se trouve la pyramide la plus haute, ainsi que les arbres les plus élevés.

Acte 2 Scène 1
Sarastro et d’autres prêtes s’avancent à pas solennels en tenant chacun une palme à la main. Une marche, jouée par les instruments à vent par les instruments à vent, accompagne le cortège.
Sarastro, l’officiant, des prêtres.
Sarastro : (après un silence)
O vous, serviteurs des grands Dieux Isis et Osiris, qui avez été initiés dans le temple de la Sagesse ! je vous annonce d’une âme pure que notre assemblée d’aujourd’hui est l’une des plus importantes de notre temps. Tamino, fils de roi et âgé de 20 ans, erre devant la porte nord de notre Temple et soupire pour un objet dont le conquête est pour nous source de peine et d’effort. En un mot, ce jeune homme veut déchirer les ténèbres qui voilent son regard, pour apercevoir en ce sanctuaire la lumière suprême. Veillez sur cet homme de valeur, lui prêter amicalement la main, telle sera aujourd’hui l’une de nos tâches essentielles.
Le 1er Prêtre : (se lève)
Il a de la valeur ?
Sarastro :
De la valeur.
Le 2ème Prêtre :
Et aussi de la discrétion ?
Sarastro :
De la discrétion.
Le 3ème Prêtre :
Est-il généreux ?
Sarastro :
Généreux ! Si vous le jugez digne, suivez mon exemple.
(Ils soufflent 3 fois dans les cors)
Touché par votre assentiment unanime, Sarastro vous remercie au nom de l’humanité. Puissent les préjugés ne pas exercer leurs méfaits sur les initiés que nous sommes, la sagesse et la raison les détruiront comme une toile d’araignée. Ils n’ébranleront jamais les colonnes de notre Temple. Cependant, nous ferons en sorte que les préjugés malveillants disparaissent, dès que Tamino possédera notre Art difficile. Les Dieux ont destiné Pamina, la douce et vertueuse jeune fille à ce noble jeune homme ; c’est la raison pour laquelle je l’ai enlevée à son arrogante mère. Cette femme s’imagine avoir de la grandeur, elle espère séduire le peuple par l’illusion et la superstition et détruire le solide édifice de notre temple. Mais elle ne saurait y parvenir. Tamino, le noble jeune homme nous aidera lui-même à le consolider et par son initiation, la valeur sera récompensée et le vice châtié.
(Tous répètent le triple accord joué par les cors).

Tamino, jugé digne de l'initiation, va maintenant courir de grands dangers et il est vrai qu’il doit purifier son coeur. Le fait que Sarastro demande aux prêtres de tenir la main à Tamino illustre bien les rôles de l’Expert et du Maître des Cérémonies pendant les voyages de l’impétrant. Notons qu’il y a 3 prêtres qui posent des questions à Sarastro, symbolisant ainsi les 3 attaches subit pas le néophyte.
Sa tête d'abord et c'est pourquoi Tamino est laissé seul (avec Papageno cependant) dans une obscurité qui doit lui rappeler la nuit de l'ignorance dans laquelle il est encore. Il s’agit bien ici de l’épreuve de la Terre, symbolisée en Franc-Maçonnerie par le cabinet de réflexions.

Changement de tableau : Il fait nuit. Le tonnerre gronde au loin. La scène représente une petite cour devant le temple, on aperçoit des vestiges de colonnes et de pyramides, ainsi que quelques buissons épineux. De chaque côté s’ouvrent de hautes portes dans le style de l’ancienne Egypte, évoquant plutôt des bâtiments latéraux.

Acte 2 Scène 2
Tamino et Papageno sont introduits par l’officiant et le 2ème prêtre. Ceux-ci ôtent leur voile. Puis les prêtres sortent.
Tamino :
Quelle horrible nuit ! Papageno, es-tu encore à mes côtés ?
Papageno :
Oui, bien sûr !
Tamino :
Où crois-tu que nous nous trouvions à présent ?
Papageno :
Où ? Ah, s’il ne faisait pas si sombre, je te le dirai bien, mais là… (coup de tonnerre) Oh, malheur !

Alors Tamino, toujours accompagné de Papageno, est introduit pendant la première épreuve dans un commandement et non pas dans une épreuve : celui du silence, que connaît tout apprenti sur sa colonne du septentrion dans les temples maçonniques.

Acte 2 Scène 3
Les mêmes. L’officiant et le 2ème Prêtre, des torches à la main.
Le 2ème Prêtre :
Tu peux la voir, mais il t’est interdit de lui dire un seul mot avant que le délai soit écoulé. Auras-tu l’esprit assez ferme pour tenir ta langue ?
Papageno :
Oh, oui.
Le 2ème Prêtre :
Ta main ! Tu vas la voir.
L’officiant :
A toi aussi, Prince, les dieux t’imposent un silence salutaire ; sans quoi vous êtes perdus tous les 2. Tu verras Pamina, mais à aucun moment tu n’auras le droit de lui parler. Voici venu le moment de vos épreuves.

La réflexion de Papageno est significative.

Acte 2 Scène 4
Tamino, Papageno.
Papageno :
Holà ! De la lumière ! C'est tout de même étrange, chaque fois que ces messieurs nous quittent, on a beau écarquiller les yeux, on n'y voit rien !

Il est possible de comprendre ceci comme une allusion au rôle important, des Écoles des Mystères, représentée ici par le collège des prêtres.
L’Être relié à une source spirituelle, est assimilé ici à l'idée d'être exposé à la Lumière.
Mais dans cette première épreuve de la Terre, de la reconnaissance des mystères, les tentations sont nombreuses.
Elles sont symbolisées dans la « Flûte » par les trois dames qui réapparaissent et tentent de détourner Tamino et Papageno de leur mission. Mais elles échouent et sont chassées par les prêtres.

Acte 2 Scène 5
Les mêmes. Les 3 Dames (sortant par une trappe)
Les 3 Dames :
Quoi ? Quoi ? Quoi ? Vous en ce sinistre endroit ? Jamais, jamais vous n’en échapperez ! Tamino, ta mort est jurée ! Toi, Papageno, tu es perdu !
Puis à la fin de la scène :
Les 3 Dames :
Il nous faut les quitter humiliées, aucun d’eux ne parlera c’est sûr ! Un homme a l’esprit résolu, il réfléchit avant de parler.
Tamino et Papageno :
Il nous faut nous quitter humiliées, aucun de nous ne parlera c’est sûr ! Un homme a l’esprit résolu, il réfléchit avant de parler.
(Les Dames s’apprêtent à s’en aller. Les initiés s’écrient en coulisse :)
Des prêtres :
Le seuil sacré est profané ! Femmes, descendez en enfer !
(Tonnerre, éclairs et foudre, 2 violents coups de tonnerre en même temps).
Les 3 Dames :
Oh, malheur ! Malheur ! Malheur !
(Elles disparaissent par la trappe)
Papageno : (tombe à terre)
Oh, malheur ! Malheur ! Malheur !
(Puis retenti le triple accord)

Entre-temps la puissance de Monostatos, aura essayée de corrompre Pamina. Il est interrompu par la Reine de la nuit qui a fomenté le projet de récupérer « le soleil aux sept auréoles » dont Sarastro est le gardien depuis la mort du père de Pamina.

Acte 2 Scène 8
La Reine :
Arrière !
Pamina : (s’éveillant)
O Dieux !
Monostatos : (reculant d’un bond)
Malheur ! C’est, si je ne me trompe, la reine de la Nuit ;
(il reste complètement immobile)
Pamina :
Mère ! Mère ! Ma mère ! (elle se jette dans ses bras)
Monostatos :
Sa mère ? Hum ! Il faut écouter cela, mais de loin !
(il sort furtivement)

La Reine brûle du désir de posséder l'Esprit-Saint septuple elle aussi.
Et il est vrai que le monde brûle d'un désir de perfection naturelle, d'une soif d'idéalité.
L'Enseignement Universel nous répète pourtant constamment que cet « ici-bas » est le monde de la dualité, des antagonismes, du chaud et du froid, de l'amour naturel et de la haine, du bien et du mal, bref, du pavé mosaïque de la maçonnerie.
Notre monde est, et restera toujours étranger au monde de l'Esprit. La Reine de la nuit sait bien cela et cet état lui inspire de la vengeance. Elle ordonne à Pamina de tuer Sarastro et de lui dérober ce fameux cercle solaire aux étranges pouvoirs qu'elle convoite dans une musique bien connue inspirant sa folie.

Acte 2 Scène 8
La Reine :
Mon cœur est tout brûlant de vengeance infernale, la mort et le désespoir lancent leurs flammes autour de moi ! Si tu n’infliges pas à Sarastro les affres de la mort, alors tu ne seras plus ma fille. Sois bannie à jamais, abandonnée à jamais, que soient brisés pour toujours tous les liens de la nature, si Sarastro ne succombe pas par ta main ! Ecoutez, dieux vengeurs ! Ecoutez le serment d’une mère !
(Elle disparaît)

Ce sera évidemment chose impossible pour Pamina que de commettre un meurtre aussi horrible car elle est du royaume où règne l'Esprit-Saint septuple. D'où son désespoir car elle espérait tout, de Tamino, le soi supérieur qui devait se consacrer à lui redonner ses pouvoirs de reconstruction. Son désespoir est exploité par Monostatos qui, à son tour, se livre à un odieux chantage et menace de la dénoncer à Sarastro. Mais ce dernier, serviteur de la Fraternité, veillait. Il a tout compris et le chasse à son tour, tout en révélant à Pamina le projet que la fraternité a formé pour elle et Tamino (si celui-ci parcourt victorieusement le chemin de l'initiation) : les Noces alchimiques du corps et de l'Esprit.

Acte 2 Scènes 11 et 12
Pamina, Monostatos, Sarastro
Monostatos : (à Pamina)
Alors meurs !
(Sarastro se précipite pour le retenir)
Monostatos :
Seigneur, mon action n’est pas condamnable, je suis innocent ! On a juré ta mort, c’est pourquoi je voulais te venger.
Sarastro :
Je ne le sais que trop et je n’ignore pas que ton âme est aussi noire que ton visage. Aussi punirais-je avec la plus grande sévérité ce noir dessein, si une femme malfaisante, ayant il est vrai une excellente fille, n’avait forgé le poignard du crime. C’est la malveillance de cette femme qui te permets d’en échapper sans châtiment. Va t’en !
Monostatos : (s’en allant)
Puisque la fille n’est pas pour moi, je vais aller trouver la mère. (Il sort)
Pamina :
Seigneur, ne châtie pas ma mère ; la douleur que lui cause mon absence…
Sarastro :
Je sais tout. Je sais qu’elle erre dans les galeries souterraines du temple et qu’elle mijote sa vengeance contre moi et contre l’humanité. Mais tu vas voir comment je me venge de ta mère. Que le ciel accorde seulement au noble jeune homme du courage et de la persévérance dans son projet, alors tu seras heureuse avec lui et ta mère, confondue, n’aura plus qu’à retourner dans son château.

Après la purification du mental se présente maintenant au candidat aux mystères, la phase de l'initiation qui concerne l'émotionnel de l'homme et qui se passe au niveau du foyer du coeur.
Apaiser son corps émotionnel, c'est entrer dans le silence et le respecter.
C'est exactement ce qui est demandé à Tamino, dont le travail est constamment perturbé par le comportement futile de Papageno qui jacasse avec une créature. Et pourtant Tamino pour respecter ses vœux, ira même jusqu'à feindre d'ignorer Pamina qui apparaît devant lui, au grand désespoir de cette dernière.
Ceci montre que sur le chemin, le candidat doit être silencieux, même devant une première manifestation de son âme en devenir, tant qu'il n'a pas été ennobli à travailler avec elle.
Papageno est présenté à sa future Papagena encore déguisée en vieille femme.

Acte 2 Scène 15
(Une vieille femme et laide surgit d’une trappe, portant sur un plateau un grand gobelet rempli d’eau avec Tamino, Papageno)
Papageno :
Hahaha ! Eh bien, mon jeune ange ! As-tu aussi un amoureux ?
La femme :
Oh oui, bien sûr !
Papageno :
Et il est aussi jeune que toi ?
La femme :
Pas tout à fait, il a 10 ans de plus.
Papageno :
10 ans de plus que toi ? Quel amour fou cela doit être ! Comment s’appelle donc ton galant ?
La femme :
Papageno.
Papageno : (effrayé, après un silence)
Papageno ! – Où est-il donc ce Papageno ?
La femme :
Il est assis là , mon ange.
Papageno :
Moi, je serais ton amoureux ?
La femme :
Oui mon ange !

Pamina est attirée par le son de la flûte qui a été rendue à Tamino par les trois enfants apparus « dans une machine volante couverte de roses». Cela symbolise l’épreuve de l’air passée par Tamino et que Pamina y est associée par les roses.

Acte 2 Scène 16
Les 3 enfants paraissent dans une machine volante couverte de roses. Au centre se trouve une table bien mise. L’un d’eux a la flûte, l’autre la petite boîte contenant les clochettes avec Tamino et Papageno
Les 3 enfants :
Soyez une nouvelle fois les bienvenus, amis, dans le royaume de Sarastro. Il vous rend ce qu’on vous avait pris, la flûte et les clochettes aussi. Si vous ne dédaignez pas ces mets, buvez et mangez-en allègrement. Quand nous vous reverrons pour la 3ème fois, la joie récompensera votre courage ! Tamino, aie courage ! le but est proche. Toi, Papageno, garde le silence !
(Durant le trio, les enfants placent la table au centre, puis ils disparaissent vers le haut)

Et l'épreuve se poursuit car Tamino, même en présence de Sarastro doit encore ignorer Pamina une seconde fois avant gagner le lieu de ses 2 dernières épreuves.
Il reste encore maintenant au candidat, à parvenir au renouvellement du centre de sa volonté.
Mais maintenant, le récipiendaire possède la conscience de l'âme. C'est la raison pour laquelle nous voyons Pamina rejoindre Tamino et c'est ensemble qu'ils vivront les 3ème et 4ème épreuves.
Les trois enfants auront persuadé Pamina qu'elle est aimée et ils vont la mener vers Tamino.
Une aide supplémentaire apparaît sous l'aspect de deux hommes revêtus d'une armure noire qui vont servir de guide. Ceci semble indiquer que maintenant, le candidat qui va courir de grands dangers sera protégé par la double armure de sa foi et de sa détermination nouvelle. Les deux hommes lisent une inscription gravée sur une plaque, et qui reproduit celle gravée sur le tombeau d'Hiram Abiff, le maître constructeur du Temple de Salomon. Autrement dit, ayant laissé pénétrer en lui la Lumière divine, il pourra se consacrer entièrement à sa tache de transfiguration du corps, de l'âme et de l'Esprit.

Acte 2 Scène 28
Le décor représente 2 grandes montagnes ; à l’intérieur de l’une d’elles, une cascade que l’on entend gronder ; l’autre montagne crache du feu ; devant chaque montagne, une grille à travers laquelle on voit le feu et l’eau ; du côté du feu, l’horizon doit être rouge vif et du côté de l’eau règne un brouillard épais. Les praticables représentent des rochers, fermés chacun par une porte de fer. Tamino est légèrement vêtu, il ne porte pas de sandales. 2 hommes revêtus d’une armure noire introduisent Tamino. Sur leur casque, des gerbes de flammes ; ils lui lisent l’inscription lumineuse que porte une pyramide située au centre du fond, près des grilles. Ensuite, Pamina.
Les hommes revêtus d’une armure :
Celui qui suit ce chemin plein d’embûches, sera purifié par l’eau, le feu, l’air et la terre ; s’il peut vaincre la peur et la mort, il s’élancera de la terre vers les cieux. L’esprit éclairé, il pourra alors se vouer entièrement aux mystères d’Isis.

C'est la victoire sur le serpent, le gardien du seuil.
Pamina, l'âme nouvelle, guidera les pas de Tamino.

Acte 2 Scène 28
Pamina :
En tout lieux, je resterai à tes côtés. C'est moi qui te conduis, l'amour me guidera ! Il parsèmera notre chemin de roses,...

Pamina accompagnera Tamino dans la traversée de la cascade de la montagne embrasée par les flammes. Cela symbolise les épreuves de l’eau et du feu. Cet ultime voyage initiatique doit absolument être débarrassé de tout son passé et purifié.

Acte 2 Scène 28 et Acte 2 Scène 28
Les hommes revêtus d’une armure :
Vous marchez, par la magie de la musique sans peur, à travers les ténèbres de la mort !
(Les portes se referment derrière eux ; on voit s’avancer Tamino et Pamina ; on entend le crépitement du feu et le hurlement du vent, parfois aussi le bruit sourd du tonnerre et le bruissement de l’eau. Tamino joue de la flûte. Dès qu’ils sortent du feu, ils s’étreignent et demeurent au milieu de la scène)
Tamino et Pamina :
Nous sommes passés à travers les flammes, avons courageusement affronté le danger. Puisse son chant nous préserver des flots, comme il nous a gardé des flammes.
(Tamino joue de la flûte ; on le voit descendre et remonter quelques instants plus tard ; aussitôt une porte s’ouvre ; on aperçoit l’entrée d’un temple qui est brillamment éclairé. Silence solennel. Cette vision doit être d’une lumière intense. Aussitôt le chœur se met à chanter, accompagné par les timbales et les trompettes. Mais auparavant, Tamino et Pamina.)
O dieux ! Quel instant suprême ! Le bonheur d’Isis nous est donné.

Après les 2 épreuves, on peut voir aussi une lumière intense qui inonde Tamino et Pamina symbolisant le moment de l’initiation où le récipiendaire reçoit la Lumière lorsqu’on lui ôte son bandeau. On comprend mieux alors maintenant pourquoi c'est au son de la flûte magique, l'instrument de l'Esprit-Saint sur le chemin, que le couple spirituel Tamino-Pamina, va pénétrer d'abord dans la réalité de sa psyché. Dans le même temps, Papageno aura enfin trouvé la paix, et sa Papagena.

Acte 2 Scène 29
Papageno, puis les 3 enfants ; enfin Papagena
Les 3 enfants :
Et maintenant, Papageno, regarde !
(Ils disparaissent. Papageno se retourne : Papageno et Papagena ont tous deux un jeu comique durant ce passage)
Papageno :
Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pagena !
Papagena :
Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pageno !
Papageno :
Es-tu à présent toute à moi ?
Papagena :
A présent, je suis toute à toi !
Papageno :
Alors sois ma chère petite femme !
Papagena :
Alors, sois mon tendre tourtereau !
Tous les deux :
Quelle joie ce sera si les dieux ne nous oublient pas, et offrent des enfants à notre amour, de si gentils petits enfants !
Papageno :
D’abord un petit Papageno !
Papagena :
Puis une petite Papagena !
Papageno :
Puis un autre Papageno !
Papagena :
Puis une autre Papagena !
Tous les deux :
Papagena ! Papageno ! Papagena ! C’est une joie profonde quand beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de Papageno, de Papagena, font le bonheur des parents.
(Ils sortent tous les 2).

Les forces du monde naturel se seront effacées devant la puissance du monde de l'Esprit. Le couple Tamino-Pamina permettra de passer du chiffre 2 symbolisant les opposés au nombre 3 symbolisant l’union des contraires et l’équilibre.
Une dernière apparition de Monostatos avec ses sbires, guidant la Reine de la Nuit et ses trois Dames vers le Temple, nous indique que jusqu'à la fin du processus de libération, la nature essaye de s'y opposer en s'appuyant sur le gardien du seuil
Mais ils disparaissent tous !

Acte 2 Scène 30
Monostatos, la reine et les 3 dames sortent des 2 trappes ; ils tiennent à la main des torches noires
Monostatos, la reine et les 3 dames :
Notre pouvoir est écrasé, anéanti, nous sommes plongés dans la nuit éternelle.
(Ils disparaissent)

L'opéra se termine sur un final des prêtres et la victoire des Noces Alchimiques à la Gloire d’Isis et d’Osiris, à mi-chemin entre une reconnaissance conjugale maçonnique et le moment où le Vénérable-Maître crée, constitue et reçoit chaque apprenti franc-maçon ce qui lui permet de se faire reconnaître comme tel par ses Frères.

Acte 2 Scène 30
Aussitôt le décor entier représente un temple du Soleil. Sarastro domine l’assemblée ; Tamino et Pamina, tous les 2 vêtus de vêtements sacerdotaux. Les prêtres égyptiens de chaque côté. Les 3 enfants tiennent des fleurs.
Sarastro :
Les rayons du soleil évincent la nuit, ruinent le pouvoir mensonger des imposteurs.
Chœur des prêtres :
Gloire à vous, initiés ! Vous avez traversé les ténèbres. Nous vous rendons grâces Isis et Osiris ! La force a triomphé et couronne en récompense la beauté et la sagesse pour l’éternité.

FIN !

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